🩺 La voix du médecin : un outil de soin trop souvent négligé
- Lucie Hermez

- 24 juil.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 oct.

Quand la prise de parole devient… un acte médical
Dans un cabinet, en urgence, ou à l’annonce d’un protocole,
Ce n’est pas juste ce qu’on dit qui compte... C’est comment on le dit.
La science le prouve : la communication soigne
Une étude publiée en 2022 dans la revue "Médecine" montre que la qualité de la communication d’un médecin influence directement :
L’adhésion thérapeutique du patient,
Son niveau de stress,
Son expérience de soin.
💬 Une bonne communication peut donc favoriser la réussite d’un traitement, ou à l’inverse, en compromettre l’efficacité.
Et pourtant, cette compétence n’est presque jamais enseignée en faculté.
Les médecins doivent parler… Mais à qui l’apprend-on ?
Une fois diplômés, les professionnels de santé doivent :
Annoncer des diagnostics lourds,
Expliquer des protocoles complexes,
Gérer des émotions fortes,
Rassurer, convaincre, humaniser…
Mais peu sont formés à ces prises de parole délicates.
Et comme pour les diagnostics ou les opérations… Ça s’apprend !
L’oralité, même en médecine, reste une compétence-clé
Dans tous les secteurs, l’oral est un levier d’impact, de relation, de transmission.
Mais dans le secteur médical, il devient parfois un acte thérapeutique en soi.
🎯 Le ton de la voix,
🎯 le regard,
🎯 la reformulation,
🎯 la clarté…
peuvent transformer un protocole anxiogène en un accompagnement rassurant.
La relation humaine reste le meilleur des traitements
Dans un monde de plus en plus digitalisé, rien ne remplacera JAMAIS une voix rassurante, une parole claire, une écoute sincère !
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FAQ - Communication dans le secteur médical
Pourquoi la communication du médecin est-elle si importante ?
Parce que la parole du médecin influence bien plus que l’ambiance d’une consultation : elle impacte l’adhésion du patient au traitement, son degré de confiance, et même ses résultats cliniques.
Par exemple, une étude de la revue Médecine (2022) révèle qu’un patient comprend en moyenne 50 % des informations transmises oralement… mais n’en retient que 20 % si le discours est trop technique ou mal adapté.
👉 Une bonne communication améliore la compliance thérapeutique, réduit les incompréhensions, et renforce le lien humain.
Est-ce que la prise de parole s’apprend, même pour les médecins ?
Oui, et c’est même essentiel.
Comme un diagnostic ou une opération, parler avec clarté, tact et justesse est une compétence professionnelle. Elle ne repose pas sur du talent mais sur des outils précis :
Les techniques d’annonce (protocoles SPIKES, ABCDE, etc.),
La reformulation active,
La gestion de la voix et du silence,
L’empathie verbale sans infantilisation.
💡 Exemple : savoir dire « Je vais vous expliquer les options de traitement qui s'offrent à nous » est plus engageant que « Voici ce que vous devez faire ».
Quels types de situations médicales nécessitent une bonne communication orale ?
Beaucoup plus qu’on ne l’imagine ! Voici quelques cas fréquents :
Annonce d’un diagnostic difficile (cancer, pathologie chronique…)
Présentation d’un protocole technique ou invasif
Accompagnement de patients anxieux ou sceptiques
Coordination entre soignants et équipes pluridisciplinaires
Explication d’un refus de traitement ou d’une limite médicale
Dans chacune de ces situations, la posture, le ton, le rythme et les mots changent tout.
Quels bénéfices pour les médecins formés à la communication ?
Les médecins qui sont formés à l’oralité observent :
Moins de conflits ou d’incompréhensions avec les patients
Moins de stress émotionnel lors des annonces sensibles
Une relation de soin plus fluide et plus humaine
Une plus grande satisfaction des patients… et des praticiens eux-mêmes
Résultat : une communication efficace protège à la fois le patient… et le professionnel.
Existe-t-il des formations adaptées aux soignants ?
C'est rare, il n'en existe pas encore assez !
Certains CHU, écoles de santé, instituts privés ou associations, proposent :
des ateliers pratiques de prise de parole,
des simulations d’annonce (avec acteurs ou patients partenaires),
des formations à la communication thérapeutique ou relationnelle.



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